STAVY architectes Paris / Démarche architecturale et environnementale






THEORIE ET PRATIQUE

La pratique architecturale de l'agence est étayée par une démarche de recherche théorique orientée autour de quatre grands thèmes :

Anticiper les modes de vie de demain, pour proposer dès maintenant des solutions architecturales adaptées : identification des nouveaux usages et des solutions innovantes pour y répondre (logement évolutif, espaces partagés, mixité des usages...).

Impliquer les usagers au processus de conception, pour répondre aux réels besoins et non à l'idée que l'on s'en fait, mais aussi pour sensibiliser les utilisateurs aux qualités du projet et aux manières d'en tirer parti (élaboration d'une méthodologie d'urbanisme participatif).

Questionner le rôle du patrimoine, et redonner vie aux vestiges de l'histoire en les intégrant à la vie d'aujourd'hui sans les figer dans un conservatisme formolé (recherche développée lors des missions archéologiques menés par l'IFPO et le CNRS à Azraq, Jordanie, ainsi que dans le projet LA SOURCE pour le compte de SNCF Immobilier).

Envisager le Développement Durable comme une opportunité de renouvellement et non comme une contrainte (recherche menée notamment sur les systèmes constructifs bioclimatiques en partenariat avec l'Ecole Centrale de Lyon)


ECO-RESPONSABLE ?

A une époque où l'impact environnemental de l'activité humaine menace l'écosystème de la planète, nous nous estimons le devoir de concevoir une architecture éco-responsable, dans une logique de développement durable.

Evitons toutefois de succomber aux sirènes du green marqueting, qui communique à tout va sur une écologie durable bioclimatique, rabaissée à un étalage clinquant de panneaux photovoltaïques, d'éoliennes et de moquettes vertes.

Notre démarche environnementale est intégrée dès l'origine dans notre processus de conception. Elle devient une part intégrante et indissociable de la création architecturale, et de ce fait une réelle source d'inspiration. Notre démarche est fondée sur l'adaptation d'une réflexion théorique globale à la spécificité de chaque projet, et non à l'application systématique d'un mode d'emploi préconçu :

S'intégrer dans un contexte bâti et paysager en respectant les particularités du site, en utilisant au mieux ses caractéristiques, en comblant au mieux ses lacunes.

Concevoir des projets avec simplicité et bon sens, en évitant la débauche de moyens et les effets architecturaux gratuits.

S'inscrire dans une logique durable, en accordant une importante prépondérante à la pérennité des bâtiments conçus, et à sa capacité à accompagner l'évolution des usages qu'ils accueillent.

Limiter la consommation énergétique des bâtiments par des moyens efficaces, en préférant des solutions simples et passives aux prouesses technologiques.

Concevoir un bâtiment sain, qui offrira aux usagers des espaces confortables et de qualité (parti paysager, vues, orientation, maîtrise des ambiances hygrothermiques et lumineuses).


CYCLE DE LA VIE ET DU BATI

Cette architecture responsable doit prendre en compte toutes les étapes de la vie du bâtiment:

La conception : Cette phase fondamentale doit être fondée sur un dialogue approfondi avec l'ensemble des intervenants (maitrise d'oeuvre, maitrise d'ouvrages, usagers, services techniques...), et une analyse rigoureuse de l'ensemble des problématiques du projet. Cette approche sensible et analytique doit être menée par l'ensemble de l'équipe, afin de définir les meilleurs réponses au cahier des charges, mais aussi de savoir si besoin le bousculer et le faire évoluer. Nourrie par ce dialogue, la créativité architecturale peut alors s'épanouir librement.

L'accouchement : le chantier est régie par une "charte" intégrée au dossier de consultation des entreprises, qui définit des règles strictes :
+ Réduire les nuisances (sonores, visuels, olfactives, encombrement des voiries...) pour favoriser la bienveillance et la tranquillité du voisinage.
+ Gérer les déchets du chantier, grâce à l'utilisation de matériaux recyclables et la mise en place sur site de dispositifs de tris sélectifs.
+ Protéger la santé et la sécurité des ouvriers et du voisinnage, grâce à l'emploi de matériaux écologiques et à la sécuritsations des zones à risques.

La vie : un bâtiment "responsable" est une construction qui conserve ses qualités architecturales au fil du temps, qui s'enrichit et se patine au fil de son histoire :
+ Refuser les effets de modes, par essence ephémères et volatiles.
+ Se méfier de la "belle image" qui offre une promesse que le bâtiment ne pourra tenir.
+ Faciliter la maintenance en choisissant des matériaux robustes, des équipements adaptés, qui assureront la pérennité de l'ouvrage sans exiger un entretien disproportionné.
+ Savoir s'adapter aux évolutions des usages, afin d'offrir au bâtiment un plus grand champs des possibles pour l'avenir.

La mort : prévoir la revalorisation des matériaux en fin de vie, pour laisser un site propre, non souillé.


ET BIM !

Aujourd'hui plus que jamais, l'architecture est un exercice choral qui nécessite l'orchestration de multiples intervenants aux compétences complémentaires. Les évolutions techniques et sociétales exigent des savoirs-faire toujours plus pointus et spécialisés.

La réussite d'un projet dépend avant tout de la faculté de l'ensemble de l'équipe à partager la même vision du projet, de ses enjeux, de ses contraintes et de ses forces, afin que chacun puisse mettre son domaine d'expertise au service du projet global. C'est pourquoi nous portons une importance particulière aux moyens de communication, pour que l'ensemble des intervenants (maitre d'oeuvre, maitre d'ouvrage, usagers, mais aussi coordinateur SPS, bureau de controle, services techniques...) bénéficie d'une compréhension globale du projet, et agisse en ce sens.

Le processus BIM nous apparaît comme une étape nécessaire pour fédérer les intervenants autour d'un langage commun.

Mais cette technologie aussi insufisante qu'indispensable. La fédération de l'équipe autour d'un projet ne se résume pas à un processus technologique. C'est une démarche participative dans laquelle chaque intervenant sensibilise l'ensemble de l'équipe, afin de définir les contours d'une problématique globale, afin de sortir des conflits stériles et des clichés simplistes qui résument le promoteur à un portefeuille, l'architecte à un troubadour, et l'ingénieur à une machine.

Ce dialogue passe par des mots et des dessins.